15 à 20% des individus se disent « allergiques à un ou plusieurs aliments », alors que la fréquence de l’allergie vraie ne dépasse pas 5%. Une information est donc nécessaire. Vraies ou fausses allergies, Gerblé fait le point.
Allergie alimentaire
La véritable allergie alimentaire est la seule à impliquer les IgE (anticorps allergies).
Par exemple : allergie aux protéines du lait de vache, aux arachides, à l’œuf de poule.
Intolérance alimentaire
Aucun mécanisme allergique n’intervient. Ces intolérances sont dues à un agent chimique extérieur ou à un déficit enzymatique.
Par exemple : intolérance au lactose du lait
Pseudo-allergies
Elles n’impliquent pas de réaction immunitaire aux IgE mais les manifestations cliniques sont comparables à celles des vraies allergies.
Elles peuvent être dues par exemple à la consommation :
• d’aliments riches en histamine : fromages fermentés, boissons et aliments fermentés, thon, saumon, épinards, tomates
• d’aliments histamino-libérateurs : fraises, agrumes, crustacés, alcool, chocolat.
Attention ! Un même aliment peut être à la fois allergisant et histamino-libérateur. C’est le cas de l’œuf.
Allergies croisées
Deux cas sont possibles :
• Des aliments appartenant à la même famille botanique.
Ils présentent d’importantes communautés de structure expliquant des réactions croisées, par exemple cacahuète et lentille, cacahuète et lupin, pollens de bouleau ou de noisetier avec les rosacées (pommes, pêches, poires, cerises, abricots, prunes, fraises, framboises, amandes, noisettes, coings).
• Des protéines de familles botaniques différentes.
Elles exposent aussi à ce type de réaction en raison de similitudes de structure.
Par exemple : le latex avec l’avocat, la banane, la châtaigne, le kiwi ou la figue.