Le sans gluten : un régime pour l'enfant autiste ?

L’autisme fait partie de ce qu’on appelle les troubles envahissants du développement (TED). Les personnes qui en sont atteintes ont une difficulté à communiquer.
L’autisme infantile est un syndrome affectant le développement psychique et cognitif de l’enfant dont la prévalence est estimée à environ 2/1 000 et dont le sex-ratio est de 3 à 4 garçons pour une fille (Baghdadli, 2005).
    

Il n’existe que 8 études scientifiques portant sur le sujet. Une seule répond aux critères minimums requis pour un essai clinique de qualité, et elle ne montre aucune influence du régime sur le comportement des enfants.
L’Afssa affirme que les « données scientifiques actuelles ne permettent pas de conclure à un effet bénéfique du régime sans gluten et sans caséine sur l’évolution de l’autisme ».

Panksepp (1979) a pensé que les perturbations du comportement au cours de l’autisme pourraient résulter d’une activation anormale du système opioïde.
Le gluten des céréales et la caséine du lait ont alors été incriminés comme source de protéines à activité opioïde (exorphines) (Reichelt et coll., 1981; Knivsberg et coll., 1990; Reichelt et Knivsberg, 2003).

Selon cette hypothèse, certains des troubles de l’autisme pourraient être liés à un excès d’exorphines d’origine alimentaire, une théorie qui n’a toujours pas reçu de confirmation mais qui constitue encore la principale justification des régimes d’exclusion dans cette affection.
  

La mise en place d’un régime d’exclusion sans gluten et sans protéines du lait de vache (donc exclusion simultanée de deux importants groupes d’aliments) comporte toujours un risque pour l’état nutritionnel et la croissance d’un enfant.
Aussi, la mise en place d’un tel régime ne devra s’effectuer que sous surveillance médicale et ne sera possible qu’en éduquant les parents.